marche pays de la musique

Parler de l’accordéon, ce n’est pas seulement parler de musique mais aussi d’économie.

Le chemin parcouru par l’industrie qui produit cet instrument, depuis 1863, a été long et souvent constellé de succès, mais aussi de problèmes, à cause de la demande fluctuante du marché, fortement influencé par les modes de chaque époque et le changement des goûts du public, surtout des plus jeunes.

Après Paolo Soprani et son frère Settimin, après Sante Crucianelli, Pasquale Ficosecco, Francesco Serenelli, Giuseppe Moreschi, c’est le boom. L’accordéon de Castelfidardo envahit l’Italie, puis l’Europe, surtout la France, la Suisse et la Grande-Bretagne, franchit l’océan et atteint les Amériques. Les établissements naissent par dizaines, certains de grandes dimensions, d’autres plus modestes, d’autres encore à gestion familiale.

C’est ainsi que sont nées la Baldoni F.lli Accordions, la Ballone Burini, la Borsini Fratelli, la Giovanni Borsini, la Uldenico Cantarini, F.lli Cintioli, Excelsior Accordion Export, Farfisa (établissement de Settimio Soprani), Elettra, Ubaldo Bontempi, Marino Pigini, Nello Giaccaglia, Primo Carbonari, Arnigo Guerrini & Figli, Fisarte, La Nuova Melodiosa, Lindo Accordions, Silvio Marotta, Dega di Alberto Morbidoni, Ora, Paramount Accordions, Polverini Bros, Rol Vescovi, Lyra dci Fratelli Serrini, Sonola, Soprani Fratelli, Universal Accordion Factory, Victoria, Cooperativa Piermania, Zero Sette.

Castelfidardo est un vrai chantier. Des fabriques de petites dimensions apparaissent: l’Aquila di Elio Gabanelli, la F.lli Alessandrini, Gino Argentati & Figli, la Artisti Associati, Altimoro Baleani, Alberto Giustozzi, Alfredo Baldoni, Gini Balestra, Sestilio Bentini, Pompeo Bompezzo, Giovanni Brandoni & Figli, Cardinal, Euterpe, La Piatanesi, L’Artigiana, La Stella, Nilux di Guerrini e Brescia, Orpheus Accordion di Luigi Pigini, Orlando Quagliardi, Radar, Sabbatini & Bugani, Tombolini Emilio & Figlio, Idreno Tontarelli, Giorgio Scattolini, La Virtuosa di Maninelli.

Au cours des années, quelques-unes de ces entreprises changent de nom et de raison sociale, d’autres disparaissent tandis que des nouvelles apparaissent, certaines à caractère commercial : Armando Bugari Dena, Diapason di Virgilio Breccia, Meccanofisa, Nello Mengascini, Foema, Euromusical, Kelly, Alfa Music di Marin Moreschi, Elso Lucesole, Dino Baffetti.

Le nombre élevé de ces fabriques (la liste n’est même pas complète) qui a transformé Castelfidardo en une petite ville industrielle, démontre l’amour des habitants de cette ville pour la musique, même si c’est une musique " construite " et explique le fait que Castelfidardo, dans le monde, est actuellement connu, bien sûr comme la " patrie de l’accordéon ", mais aussi comme " centre international de l’accordéon et des instruments de musique ".

En effet, parallèlement à l’industrie de l’accordéon, ce sont développés d’autres industries d’instruments musicaux qui produisent aussi bien des pianos mécaniques que des guitares électriques et classiques, des claviers électroniques, des pianos.

Mais l’accordéon, nous l’avons déjà vu, s’installait partout, en Italie et à l’étranger, bien que non aussi massivement qu’à Castelfidardo. Les Marches ont le taux de concentration le plus élevé en ce qui concerne la production des accordéons et des instruments de musique en général, elles couvrent plus des deux tiers de l’entière production nationale.